Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay
![9782350870458[1]](http://img.over-blog.com/205x300/4/43/21/09/9782350870458-1-.jpg)
Née en 1961, Tatiana de Rosnay vit depuis vingt-cinq ans à Paris.Scénariste et journaliste, elle travaille notament pour "Elle" et "Psychologies".
Elle s'appelait Sarah, son neuvième roman, est le premier qu'elle a écrit en anglais, sa langue maternelle. Quatorze pays en ont déjà acquis les droits.
Biographie sur Livraddict içi (link)
p.36
" - Que faites-vous, Où les emmenez-vous? s'écria-t-il."
Sa voix traversa la cour en couvrant les cris du bébé. L'homme à l'imperméable ne lui répondit pas.
"Mais vous ne pouvez pas faire ça, continua le voisin. Ce sont des honnêtes gens, des gens bien! Vous ne pouvez pas faire ça!"
Au son de sa voix, des volets commencèrent à s'ouvrir, des visages apparurent derrière les rideaux.
Mais la fillette remarqua que personne ne bougeait, personne ne disait rien. Ils se contentaient de regarder.
La mère s'arrêta, incapable de continuer à marcher, le dos secoué de sanglots. Ils la poussèrent brutalement pour la faire avancer.
Les voisins regardaient la scène en silence. Même le professeur de musique se taisait à présent.
p.42
On leur donna l'ordre de monter, on les tassa les uns contre les autres. La fillette chercha encore une fois du regard les uniformes vert-de-gris, tendit l'oreille pour entendre la langue rude et gutturale, tout ce dont elle avait appris à avoir peur. Mais il n'y avait là que des policiers, des policiers français
Mon avis
On peut sensiblement diviser le roman en deux parties.
La première moitié est composée du récit de Sarah, racontant son histoire pendant la Seconde Guerre Mondiale, puis la "quête" de Julia, dont le seul but est de savoir ce qui s'est passée et de retrouver Sarah.
Dès les premières pages , ce roman m'a émue et boulerversée. Tant de barbaries ont étés subies par les juifs pendant cette période, ceci raconté par une petite fille de dix ans...on ne peut pas rester insensible!
J'avoue que les larmes aux yeux me sont venues quelquefois!
Ne les oublions pas, tous ces juifs de France (et d'ailleurs) qui ont étés persécutés et qui ne sont jamais revenus!!
La seconde partie, en revanche m'a décue. Il y a une telle différence avec la première moitié, que l'histoire de Julia, trente ans et journaliste à Paris m'est apparue bien lisse et la fin de l'histoire trop prévisible.
Tout comme "Rose" (le dernier roman de l'auteur), il y a un vrai travail de recherche, on voit que l'auteur s'investie, fait des recherches pour construire son roman.
Son écriture fluide, simple nous fait entrer très facilement dans le roman.
De plus comment ne pas s'attacher aux personnages!!!